1. |
ESCAPE LANE
03:26
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J'ai des dents de scie, des marteaux piqueurs, des miliers de boulons grippés, des peurs. Peur d'un devenir incertain d'ailleurs, d'un passé cassé, d'un présent railleur. Perdu le fil conducteur et je crains qu'aucun bois ne vienne réchauffer mon rockeur. Le rockin chair où se balancent des frayeurs qui s'invitent pour quelques dernières danses autour desquelles personne ne gravite, pas même les strombos dont les milles couleurs jaillissaient encore hier des nuits électroniques devant nos yeux défoncés et muets. Escape Lane. De ce côton je voudrais m'échapper. Escape Lane. Faut-il réparer ?
Rien ne va jamais vraiment comme on veut. Vivre lentement, mourir vieux. Le prendre comme ça c'est ainsi est-ce mieux ? Qu'aurions-nous à nous dire sinon ébaïr l'un de l'autre à longueur de cheveux. Envisageons le pire, aimons-nous à maudire, ne soyons pas trop regardant sur l'arme blanche qui nous crèvera tôt ou tard les yeux. Une aiguille à tricot, un fer à bouricot à travers la rétine, une anguille à savon, une taie d'édredon, uyne écharde à la con, un coup de barre à mine, des bleus sous nos blousons.
Escape Lane. Donnes moi une bonne raison de rester, de t'aimer au delà de la dernière fois, comme le chantait un jour ce pauvre con dans sa putain de chanson. Escape Lane. Tout va toujours bien comme on peut. L'esclandre en dents de scie c'est mieux ! Trouvons-nous à redire sinon que se haïr l'un et l'autre à force de chercher les langeurs à cette note bleue, ne sert qu'à desservir les plateaux du plaisir.
Ne soyons pas trop méprisant, trop envieux. Quant à nos larmes du dimanche dont le saigneur nous crèvera tôt ou tard les yeux...
Escape Lane. Faut-il réparer ?
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2. |
HIER AVANT
03:32
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On rêve des souvenirs
Des envies de partir
Et puis on en revient souvent
On croyait en l'ami
L'amour un peu aussi
Mais tout cela c'était avant
A l'heure du déjà vieux
On ne fait plus d'envieux
On est seul face à l'enfant
Que l'on voit dans la glace
Et qui cherche sa place
Parmi les rires des autres gens
Avec un tel vécu
On se dit que l'on a vaincu
Au moins quelque trois cents démons
Mais ce sont des fadaises
On en démonte treize
Et encore sans compter les bons
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3. |
JUSQU'A TOI
04:00
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N'est-ce que pur suicide
Que de monter des voies
A mains nues, sans filet ?
Pas plus que de toucher du doigt
L'évangile de ton corps
Où suintent les sonnets
Les plus parfaits qui soient
Mais qui les élucident, les décriptent, les consignent ?
J'ai dû trop tôt descendre de ce train
Qui menait vers là-bas
N'y arriverai-je donc jamais ?
Ce qu'il faut comme foi !
Comment ferai-je alors
Si toi aussi t'y vas ?
T'as vu l'prix des billets ?
Plus envie d'en écrire...
Sais-tu, le chef d'égare les réceptionne ?
De ça tu t'en tamponnes !
Ce salopard les additionne
ça en fait un paquet !
Quand tu verras de ton wagon
Un con, sciemment sur la montagne
Te faire des deux mains de grands signes
Lâchant la paroie sans raison
( si ce n'en fût toi la plus belle )
Voilà t'y pas qu'il dégringuole !
C'est vraiment pas de parabole !
Ainsi sois-toi...
Se tue ma foi
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4. |
PÂLES LUEURS
01:52
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Ici comme un ailleurs
Ici si l'on se perd
Ces âmes sur la rive
Ont-elles été d'ici
Ici, là-bas, à l'heure
Tous ves corps étrangers
Se cherchant à eux-mêmes
Ici ce mauvais sort
Tel un chant des défaites
Ici comme une aurore
Qui relève la tête
Et qui nage et s'endort
Sous les flots, sur les crêtes
Ici l'on croit encore
A dieu si on leur prète
Les mêmes choses
Aux mêmes heures
De quoi avons-nous si peur ?
Les mêmes mots aux mêmes leurres
Qu'en disent nos pâles lueurs ?
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5. |
BAMAKO
02:30
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Bamako
Tu vas à Bamako
Vas-donc à Bamako
Bamako
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6. |
VOT L'EAU
01:59
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Oh, ça n'était que de l'eau
Il n'y a plus de radeau
M'a dit le cachalot
Etalé sur la rive
Loup de mer, jeune grive
Oh, je suis pas écolo
Mais le monde dérive
tout s'en va à vot l'eau
Et rien d'autre n'arrive
Oh, il n'y a plus de mots
Ni ne cris qui décrivent
Ces désastres qui privent
Nos enfants du plus beau
Oh
ça n'était que de l'eau
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7. |
TOUCHEZ PAS AUX IDOLES
02:18
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Touchez pas aux idoles
Elles veulent pas qu'on rigole
Pas d'elles mais de Venise
Sous les eaux des madones
De leur tête de gondole
A bas prix chez Mono
Touchez pas aux idoles
Malgré leur sourde oreille
Elles ont la stéréo
Est-ce en Sierra-Leone
Que le Sergio claironne ?
Touchez-pas à l'oseille
Au grisby, au pétrole
Touchez pas aux idoles !
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8. |
AUX VENTS D'UNE AMERIQUE
02:46
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Moi ce dont j'ai envie c'est d'aller au Dîner
Pour te bouffer des yeux devant un hamburger
Une serveuse jalouse que j'te r'garde comme ça
Au moment du café nous le renversera
Sur ton beau chemisier blanc virant sur le cassé
Sur mon jean Levi's que j'ai payé une blinde
Son sourire de côté te fout'ra en rage
D'un bond, mains à sa gorge et à coups de bottines
Tu lui ravaleras largement la façade
Et moi en grand seigneur voulant vous séparer
Je sens que mes deux burnes ont dû bien remonté
Puis je m'éffondre au sol, souffreteux, grimaçant
Des claques me raniment : un coup elle, un coup toi
Vous y allez si fort que le noir se refait
J'entends un dernier son juste avant de crever
Celui de vos talons qui partent dans la nuit
Toi dans sa Cadillac, elle une main sur ta cuisse
Vos cheveux longs défaits aux vents d'une Amérique
Moi ce dont j'ai envie c'est d'aller me coucher
Toi, fais ce que tu veux mais reviens-moi bientôt
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9. |
WEBZINE PEOPLE
03:51
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Dimanche on est dimanche
Je consulte les webzines people
Des fois que quelqu'un meurt
Que je sois au courant, à l'heure
Me tenir à la page nécro haute en couleurs
Qui s'en va le premier laisse un vide à louer
Trois d'un coup...Quelle année !
Sûr ils vont nous manquer
Qui s'en va le dernier, c'est jackpot, c'est gagné !
Dimanche on est dimanche
Je consulte les webzines people
Des fois que quelqu'un meurt
Car on meurt souvent un dimanche
Sombre dimanche, Gloomy Sunday
Trois d'un coup quelle aubaine !
C'est obscène ! On multiplie par trois les peines
C'est banco, quelle veine
Demain on est lundi. Que dira l'horoscope ?
La vie c'est du be-bop
On est déjà jeudi. Jour maudit !
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10. |
DES SOMMETS, DES ABYSSES
03:30
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Des sommets, des abysses
Entre les deux, le vide
Les abîmes t'habillent
T'abiment, te salissent
D'Edelweiss et d'anis
Des sommets, des abysses
Entre les deux, des guides
Du sentier aux iris
Poussent des nectarines
S'y pressent les pubis
Des sommets, des abysses
Entre les deux, décides !
Est-ce garçons ou filles ?
Est-ce poupons ou billes ?
Mais que fait ta peau lisse ?
Des sommets, des abysses
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11. |
DES HOMMES DES VRAIS
02:39
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Les hommes ont besoin de se créer des chantier
Pour combler ce que leur femme ont au fond leur coeur Dior
Des friches d'eux, simili-vide, des hommes, des queues
D'la bière, du bide, des guerres, du jeu, du cul sordide
Des hommes des vrais, du bricolage
Ils gueulent entre eux, ils se soulagent
Des hommes des vrais, des cons en cages
Des hommes des vrais, bandeurs, volages
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12. |
LES MOUCHES
01:34
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Les mouches se repaissent du sang séché de leurs soeurs
Collé sur les fenêtres tel un tableau de maître
Où peur et beauté naissent et le temps et les heures
Et la délicatesse, tout berceau à l'horreur
Je ne m'égare pas.
Je prends des trains, c'est tout !
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FREDY du K. ROUGE France
Fredy du K. Rouge est un artiste ayant une fonction à peu près similaire à celle du Polaroïd :
l'instantané.
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