1. |
Une histoire
00:56
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Je sais qu'il existe une histoire
Quelque part
Entre ces eaux plus vraiment bleues
Et ces maisons abandonnées
Une histoire d'automne
Teintée de sang rouillé
Il resterait l'espoir des roses
Et tout serait à inventer.
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2. |
Souvenirs
02:35
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Je rêve de chemins qui courent entre les bois
De brindilles cassées par des pattes de biches ou de chats
De soleil bas
D'eau qui stagne en douceur dans le lit du ruisseau
Comme la surface d'un miroir
Qui ne triche pas
D'un petit pommier aux branches ouvertes comme des bras
D'un lavoir rempli de vase
D'un parfum sec et froid où l'odeur du feu se mêle à celle de la lessive
Et j'entends en bas le balai des voitures
Les cloches d'une église
La pluie, des pas
Tout me ramène à toi
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3. |
Route
02:47
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On serait sur la banquette arrière
A dix heures et demie du soir
En été
Et la même chanson de Portishead
Roads
Passerait dans ma tête et plus à la radio
Les lumières de hôtels éclairent des chambres inconnues
On aimerait se dire que ce soir c'est chez nous
Qu'on ne se connaît plus
Et ainsi va la route
On serait sur la banquette arrière
A dix heures et demie du soir
En été
Ton parfum est si lourd
Comme celui des colitas
Ou est-ce le mien
Le notre
Peu importe
Et ainsi va la route
La nuit ne fait que commencer
Mais elle est infinie
Sur la ville
Ses publicités
Je serais si fatigué
Il faudrait me donner une raison de t'aimer
On serait sur la banquette arrière
A dix heures et demie du soir
En été
Il n'y aurait de soleil que celui des néons
Qui est tout aussi chaud
Il n'y a plus d'étoiles pour les désespérés
L'espace en est plus bleu
Et ainsi va la route
Et la même chanson de Portishead
Roads
Passerait dans ma tête
Et plus à la radio
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4. |
Rails
02:24
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La pluie trempe les routes et les quais
Les forêts de caténaires s'étendent à l'infini
Sous un brouillard plein de promesses
La voie traverse des parcs de containers
Passe entre les usines aux vitres cassées
Des fabriques qui ne servent plus
Des maisons vides, des débris
Et sur les rails abandonnés
Dans la sève des herbes sauvages
Surgit la vie
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5. |
Peu importe
01:33
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Peu importe
Peu importe les portes
Que tu entres ou tu sortes
Dis-toi chaque saison est celle des cloportes
Sous chaque feuille morte
Peu importe
Tôt ou tard tout se sait
Tôt ou tard les lacets ne se redéfont pas
Il faut alors marcher le coeur serré
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6. |
Là
02:41
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Là
Où meurent les oiseaux
Où ils renaissent de leurs cendres
Où l'air a un parfum de pétrole
Et de lilas
Là
Où il n'y a pas de mer pour rêver
Où il n'y a pas d'étoiles sur l'eau
Mais seulement une fenêtre aux vitres brisées
Là
Où il y a plus de soirs que de levers de jour
Là
Où les nuits ferment tard et où se perd le Nord
C'est là
Que les fleurs ont une âme
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7. |
Horizons autres
02:47
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Lever du jour
Un même amour
A l'horizon
Combien de temps
Le coeur se ment-il à lui même
Levée des corps
On est si fort
Face au dilemme
Lever du jour
Un seul amour
Un autre rêve
On goûte d'eau
Parfois de vin
ça passe crème
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8. |
Du linge à nos fenêtres
02:45
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Il y aurait du linge qui pendrait aux fenêtres. Tous ces bouts de tissus recouvrant nos corps nus et ceux de nos enfants. Il y aurait des oiseaux aussi posés dessus et qui gazouilleraient entre un slip, un tricot, une paire de socquettes noire, blanche ou bien bariolée. Et toute cette grappe se changerait en notes qui iraient par les rues. Il y aurait du chocolat qui dégoulinerait des pores de tous les murs, surtout des gris.
Il y aurait la radio dans toutes les maisons. Des cheminées dans chacune d'elles avec des papas noël parfois coincés dedans.
Comme ce serait marrant ! Ce serait hilarant ! Oh, oh, oh !
Dieu s'y foutrait avec. Dieu s'y foutrait dedans. Les maisons prendraient feu. Les familles effarées sauteraient dans le vide où bien enterreraient leurs anciennes croyances au fond de leur jardin entre les poireaux, les pommes de terre, les choux-raves et les radis noirs ou rouges et blancs.
Il ne resterait plus que du linge qui pendrait aux fenêtres. Tous ces bouts de tissus recouvrant hier encore leurs corps nus et ceux de leurs enfants.
Il y aurait des oiseaux aussi posés dessus.
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9. |
Memory Lane
01:16
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L'ombre mange le mur
Et les objets les plus simples
La villa n'est pas triste mais
Empreinte de mélancolie
En fin d'après-midi
Et qui s'allonge sur le divan
Coule dans une langueur
Inexplicable
Il y a la douceur
Il y a la douleur
Dont on ne discerne pas l'origine
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FREDY du K. ROUGE France
Fredy du K. Rouge est un artiste ayant une fonction à peu près similaire à celle du Polaroïd :
l'instantané.
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